Camille a reçu le 4ème prix d’un concourt de l’Ambassade de France en Colombie : bravo !

Article du 25 octobre 2019

La France et le café colombien : une longue histoire au-delà d’une tasse

Un tinto por favor ! Avec l’arepa et le chocolat, le café fait partie du quotidien colombien. Mais savez-vous ce qui se cache derrière votre tasse du matin ? Partons à la rencontre d’un producteur : Luis Alejandro à San Agustín qui produit un café d’excellence depuis plus de 20 ans. Il s’applique ici à la récolte d’un café de variété Bourbon.
Le café Bourbon appartient à l’espèce Arabica, découverte en Éthiopie puis cultivée au Yémen. L’histoire dit qu’au XVIIe siècle, le sultan du Yémen a présenté au roi de France Louis XIV des caféiers cultivés sur l’île Bourbon, aujourd’hui l’île de la Réunion. Cette variété a ensuite été importée au Brésil et diffusée dans plusieurs pays du continent latino-américain dont la Colombie. La Colombie est le troisième producteur mondial et se distingue par la qualité de son café due à des conditions environnementales exceptionnelles et à une récolte 100% manuelle. La France apprécie la particularité du café colombien et les exportations totales vers l’hexagone ont atteint 149,1 millions de dollars en 2016.


Mais le café en Colombie est bien plus qu’une économie. S’il permet de faire vivre plus de 500 000 familles, il œuvre aussi pour le lien social et représente un espoir dans le processus de paix. C’est l’une des cultures phares du programme national de substitution aux cultures illicites lancé à la suite de la signature des accords avec les FARCS. Le café peut en effet contribuer à redynamiser les campagnes et permettre aux communautés rurales d’accéder à une vie digne, à certaines conditions : un café durable, payé au producteur le juste prix et qui respecte l’environnement et les hommes. La France participe activement au soutien politique et financier du post-accord en Colombie.