Étude des impacts sociaux d’une plantation de palmier dattiers au Maroc

Article du 4 avril 2021

Depuis plusieurs années déjà, Kinomé réalise l’étude des impacts sociaux des projets du fonds d’investissement 12Tree. Habituellement situés en Amérique Latine, cette année Kinomé a réalisé pour le première fois cet exercice sur un projet au Maroc.

 

Encore en phase d’installation et de plantation, celui-ci sera amené à devenir la plus grande plantation de palmiers dattiers au monde (600 hectares). 

Les jeunes palmiers récemment plantés et leur système d’irrigation en goutte à goutte (©Bettina Mathorel - Kinomé)
Les jeunes palmiers récemment plantés et leur système d’irrigation en goutte à goutte (©Bettina Mathorel – Kinomé)

Deux membres de l’équipe Kinomé se sont rendus sur place, à la frontière entre les régions du Drâa-Tafilalet et de l’Oriental au Sud Est du pays pour visiter le projet et ses environs afin d’analyser les enjeux sociaux et environnementaux qui lui sont liés. L’approche de Kinomé, basée sur une vision globale permet lors du terrain de réaliser deux choses : 

 

  1. Une meilleure compréhension du contexte local, tant au sein du projet comme pour les communautés et écosystèmes environnants
  2. D’analyser des 7 besoins fondamentaux et universels des populations, c’est à dire les employés du projet comme les communautés locales.
Les 7 besoins fondamentaux et universels des êtres humains (©Edel Gött)

 

Les observations, rencontres et échanges réalisés pendant cette visite permettent de faire émerger les vrais besoins des populations impactés par le projet. Une fois les principaux enjeux du contexte local et du projet identifiés et mis en relation, Kinomé peut ainsi proposer des recommandations d’amélioration aux équipes du projet pour l’élaboration d’un plan de de progrès afin d’améliorer leur impact social.

 

Rencontre des ouvriers de la ferme en focus groups d’une dizaine de personnes (©Bettina Mathorel – Kinomé)

 

Lors de cette visite, Kinomé a pu comprendre l’importance du palmier dattier dans la culture locale oasienne, les efforts entamés par le gouvernement Marocain pour permettre le développement de cette région particulièrement pauvre du pays, et le potentiel économique important de la région : en témoignent les nombreux projets de plantation installés dans la région. 

 

L’équipe retournera visiter le projet dans deux ans pour procéder au même exercice et constater l’évolution de l’impact du projet sur les populations et leurs besoins.

L’Oasis de Beni Yatti, qui tente de poursuivre la tradition oasienne malgré l’abandon progressif de l’oasis par une grande partie de sa population. En cause : l’enclavement de l’oasis (la piste le rejoignant n’est arrivée qu’en 2012), la maladie du Bayoud qui ravage le palmier dattier, et la violence des inondations qui ne cesse de dégrader l’oasis. (©Bettina Mathorel – Kinomé)