La 27e conférence mondiale pour le climat (COP27) tenue en Egypte a mis sur les devants de la scène internationale les questions agricoles et alimentaires, dont le secteur représente 22% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) selon le dernier rapport du GIEC. 

Les discussions ont notamment rappelé l’importance de la production agricole pour assurer une sécurité alimentaire mondiale ainsi que sa vulnérabilité face aux changements climatiques. Pour rappel, en 2022, les Nations Unies ont déclaré l’existence de la première famine liée au réchauffement climatique dans l’extrême sud de Madagascar. 

Dans ce contexte préoccupant, l’évènement réunissant les décideurs mondiaux a permis de statuer sur une intensification des mesures dans le secteur agricole en faveur de l’adaptation aux changements climatiques et de la réduction des émissions de GES. 

Les effets du changement climatique sur le secteur agricole et sur la sécurité alimentaire  

De manière générale, le changement climatique affecte les systèmes de production agricoles (diminution des rendements, appauvrissement des sols, volatilité et augmentation des prix des denrées alimentaires de base…). Cette situation a des répercussions directes sur la sécurité alimentaire des populations notamment dans les régions du monde déjà frappées par l’insécurité alimentaire. 

Plus précisément, en 2021, selon le réseau mondial contre les crises alimentaires, les principaux moteurs de l’augmentation de l’insécurité alimentaire aiguë sont : 

Le changement climatique est donc un accélérateur des menaces pesant déjà sur la sécurité alimentaire des pays. Sans aucune mesure menée d’ici à 2080, 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim.  

Les enjeux de la famine, de la malnutrition et de la sous-nutrition 

La famine, la malnutrition ou la sous nutrition entraînent de graves dommages en terme sanitaire, social et économique et touchent plus violemment certaines catégories de la population dont :  

Selon le rapport du GIEC, il est prévu en Afrique de l’Ouest :  

Ces changements climatiques attendus rendent moins résilientes les pratiques traditionnelles d’agriculture. Plus précisément, selon le rapport What can smallholder famers grow in a warmer world du FIDA, le rendement moyen agricole diminuerait de 13% en Afrique de l’Ouest sous le scénario de changement climatique le plus pessimiste. Ainsi, même les cultures les plus résistantes au stress thermique (notamment le millet et le sorgho) connaîtront une baisse de rendement de 5% à 8% d’ici 2050, alors que les cultures les moins résistantes (notamment le riz et le blé) connaitront des chutes de 12% jusqu’à 21%. 

Ainsi, par rapport à la période 1986–2005, un réchauffement planétaire de 3°C devrait réduire la capacité de travail dans l’agriculture de 30 à 50 % en Afrique subsaharienne alors que ce secteur représente aujourd’hui plus de la moitié des emplois de la zone (source : Banque Mondiale). 

Améliorer la nutrition des populations vers une résilience alimentaire  

Afin de lutter contre l’insécurité alimentaire accélérée par le changement climatique, Kinomé s’engage vers une agriculture durable et résiliente face au changement climatique.  

Pour cela, et maintenant depuis plus de 10 ans, Kinomé participe au déploiement et la structuration de la filière moringa au Togo, et à Madagascar, intimement convaincu que cette plante joue un rôle clé dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, les problèmes environnementaux et le développement socio-économique. 

Avec une stratégie territoriale et intégrée de production, distribution et de consommation, l’approche de Kinomé vise à améliorer les conditions de vie des communautés, notamment à travers une meilleure nutrition. 

Présentation du Moringa 

Originaire d’Inde, le Moringa Oleifera est un arbre qui pousse rapidement, résiste aux sécheresses et est répandu dans toutes les régions subtropicales.  

Traditionnellement réputé pour ses vertus médicinales, notamment antiseptiques, et pour ses vertus nutritives, des travaux ont démontré que la filière moringa présente notamment deux atouts : 

Source : The impact of Moringa oleifera leaf supplementation on human and animal nutrition, growth, and milk production: A systematic review, S. Brar, C. Haugh, N. Robertson, P. Mbullo Owuor, C. Waterman, G. J. Fuchs III, S. Labib Attia, 2021 

Les bienfaits nutritionnels du Moringa 

A poids équivalent, le moringa contient :  

Les feuilles fraîches    La poudre de Moringa 
4 fois plus de Vitamine C que dans les oranges    16 fois plus de Vitamine C que dans les oranges 
Autant de Potassium que dans les bananes    4 fois plus de Potassium que dans les bananes 
2 fois plus de Vitamine A que dans les carottes    9 fois plus de Vitamine A que dans les carottes 
Autant de Fer que dans les lentilles    4 fois plus de Fer que dans les lentilles 
4 fois plus de Calcium que dans le lait    15 fois plus de Calcium que dans le lait 
4 fois plus de Protéines que dans le lait  7 fois plus de Protéines que dans le lait 

La solution intégrée de Kinomé au Togo 

Selon les données de la Banque Mondiale, au Togo, les besoins nutritionnels sont avérés avec :  

Afin de lutter pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales, Kinomé coordonne un projet intégré allant de la plantation du moringa à sa consommation dans deux cantines scolaires. 

Une démarche intégrée est un processus participatif de planification et mise en œuvre visant à définir une vision à long terme de l’ensemble des activités de développement économique, social et environnemental d’un territoire. 

 

Depuis 2016, Kinomé appuie la coopérative de Moringa PROSCOMO (Producteurs en Société de Coopérative de Moringa au Togo) dans son activité de production et transformation de la poudre de feuilles séchées du Moringa. Cette activité permet d’augmenter les revenus des agriculteurs, et d’offrir une activité en particulier à des femmes. En 2021, cet accompagnement a permis la certification de PROSCOMO sous les régimes de l’agriculture biologique et du commerce équitable et, de commercialiser ses produits à l’international.  

Depuis 2017, plus de 380 000 repas ont été distribués à hauteur de 5 repas par semaine enrichis en moringa aux élèves âgés de 2 à 12 ans des écoles de d’Amavénou et Wonougba-Séva. 

Ce projet fonctionne grâce à l’implication des directeurs, des collectifs enseignants et des mamans cantines qui consacrent plusieurs heures à la préparation et la distribution des repas aux enfants. Afin de favoriser la pérennisation de l’approche, les communautés sont parties prenantes du projet en constituant des comités de gestion et en participant activement au projet. 

Pour en connaître un peu plus sur les acteurs au Togo, retrouvez le documentaire Agir sur les causes de la malnutrition : l’Aventure Moringa

Le passage à l’échelle 

Après la démonstration d’un modèle vertueux testé, il est temps pour Kinomé de réaliser un passage à l’échelle !  

En effet, les méthodes qualitatives ayant été testées et approuvées (norme HACCP), Kinomé souhaite désormais déployer son modèle pour permettre au plus grand monde de bénéficier des bienfaits du moringa.   

Pour atteindre l’objectif du passage à l’échelle, Kinomé s’appuie sur trois actions :  

Et vous, souhaitez-vous vous engager auprès de Kinomé dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et investir dans un projet à impact ?