Avec l’arbre, nous améliorons la vie quotidienne des êtres humains et redonnons sa place à la nature
Ce mercredi 24 mars, s’est tenue en ligne la première session technique animée par Kinomé, du programme Cocoa & Forest Knowledge Exchange soutenu par la Banque Mondiale. Pour rappel, ce programme vise à lutter contre la déforestation et promouvoir une filière cacao durable en créant dans 6 pays des ambassadeurs du cacao agroforestier.
La session de mercredi s’est structurée autour de trois grands moments :
Lors de travaux en petits groupes, les pays ont été mélangés pour la première fois. Les Brésiliens et les Colombiens ont ainsi échangé avec les Ivoiriens sur les réussites des projets de cacao en agroforesterie dans leurs pays. Les Ghanéens ont quant à eux eu l’occasion de discuter des blocages pour l’implantation pérenne de l’agroforesterie dans la chaine de valeur cacao avec les Péruviens et les Dominicains. Tous ont recherché des solutions concrètes pour lutter contre la déforestation et promouvoir une filière cacao durable à travers l’agroforesterie. Lors du webinaire, les participants ont manifesté leur enthousiasme d’avoir pris part à ces dialogues intercontinentaux. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du Cocoa & Forest Knowledge Exchange programme. Car si à l’échelle nationale les acteurs de la filière cacao généralement se connaissent, le programme permet d’encourager un dialogue entre les continents.
L’équipe de tournage d’Aado Media sur une parcelle du projet de Santender, Colombie, 2021, ©Aado Media
Afin de « ramener le terrain en ligne », Kinomé a diffusé lors du webinaire des vidéos de deux projets agroforestiers (celui de la coopérative de Santender en Colombie et celui de la coopérative de Camayé en Côte d’Ivoire). Ces vidéos ont été tournées par un partenaire de Kinomé, AADO MEDIA, fin février et début mars. Les splendides images et les discours touchants des personnes interviewées ont ravis les participants et ont permis de faire découvrir l’agroforesterie latino-américaine aux Africains et inversement.
Kinomé a donné rendez-vous le 14 avril aux participants pour la session technique numéro 2 du programme. Ce sera l’occasion d’aborder une nouvelle thématique : comment travailler avec les petits producteurs. Une question qui tient à cœur des deux côtés de l’Atlantique depuis le début du programme.
Le 4 novembre dernier, le projet KOBABY (dont la mise en œuvre est facilitée par une équipe d’assistance technique composée de Oréade Brèche, APMM et Kinomé) a tenu son 3ème comité de pilotage (COPIL). A l’instar du conseil d’administration d’une entreprise le COPIL est l’organe délibératif chargé d’assurer la supervision de la mise en œuvre et de donner les orientations politiques et stratégiques du projet.
KOBABY ayant la particularité d’être un projet intégré, décentralisé, multi-sectoriel et multi-acteurs (au niveau de la région DIANA, à l’extrême Nord de Madagascar), cette réunion annuelle (qui se tient normalement à Antsiranana) s’est tenue exceptionnellement à Antananarivo du fait des contraintes persistantes liées au covid.
Grâce à la participation active de l’ensemble des participants (représentants du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, MEDD, maitre d’ouvrage du projet ; des autres ministères sectoriels concernés, notamment le Ministère en charge de la Décentralisation ; des gestionnaires d’aires protégées ; des communautés ; des maires ; des partenaires stratégiques : projets PIC/Banque Mondiale et PAGE GIZ et de l’Agence française de développement, principal financeur de ce projet aux côtés de l’Etat malagasy) et sous la Présidence du Secrétaire Général du MEDD, les rapports techniques et financiers 2020 ainsi que le plan de travail annuel budgétisé 2021 ont été validés et des échanges constructifs ont pu avoir lieu. L’année 2021 est une année de tous les défis pour laquelle le point d’équilibre entre conservation et développement doit être trouvé et chaque institution représentée engagée pour une meilleure mise en œuvre du projet ».
Kobaby Madagascar 2020